Qu’est-ce qu’un prêt alternatif ?

S’il demeure marginal, le prêt hypothécaire alternatif commence à se faire connaître auprès des acheteurs canadiens. En 2015, on estimait sa part de marché à un peu plus de 2 %, alors qu’il ne dépassait pas la barre du 1 % avant la crise de 2008.

Les prêteurs alternatifs desservent généralement ceux qui cherchent un financement hypothécaire, mais qui ne répondent pas aux exigences dorénavant plus strictes des prêteurs traditionnels.

À qui s’adresse-t-il ?

Tel que mentionné dans le paragraphe suivant, le prêteur alternatif accepte, moyennant un taux d’intérêt un peu plus élevé, un risque de non-paiement plus grand qu’une banque. L’analyse d’une demande hypothécaire est une évaluation du risque que l’emprunteur ne soit pas en mesure de faire ses paiements. Le prêteur estime alors la capacité de remboursement à partir du montant et de la source des revenus de l’emprunteur, par son utilisation du crédit (par la lecture de l’ensemble du bureau de crédit et non par le pointage), par la provenance de sa mise de fonds, par ses actifs accumulés et par sa propriété (état et localisation).

Il faut donc opter pour un prêt alternatif lorsque le risque est jugé trop élevé par une banque. Il faut toutefois préciser que chaque banque évalue avec des critères qui lui sont propres. Il arrive donc qu’un emprunteur soit refusé dans une banque et accepté par une autre. Il est ainsi recommandé de faire affaire avec un courtier pour s’assurer d’être dirigé vers le bon prêteur.

Comme de raison, les prêteurs alternatifs assument un plus grand risque en faisant affaire avec les clients que les banques et coopératives de crédit ont rejetés. Pour compenser ce risque accru, les taux d’intérêt proposés sont plus élevés.

Cela représente une opportunité pour ceux qui ont un historique de crédit déficient de rebâtir leur dossier et éventuellement obtenir du financement auprès des prêteurs réguliers. D’ailleurs, consultez notre article pour connaître d’autres façons d’améliorer votre dossier de crédit.

Il en est de même pour ceux qui traversent une période d’incertitude comme un divorce. Si vous vous retrouvez dans cette situation, consultez notre article « L’hypothèque après un divorce ».

Il faut cependant être prudent quand on fait affaire avec ce type de prêteurs. Si plusieurs offrent un bon service, il demeure très important de magasiner et de bien s’informer des conditions. Le soutien et l’expérience d’un courtier hypothécaire sont d’autant plus essentiels dans ces circonstances.

À retenir

  • En 2015, on estimait la part de marché du prêt alternatif à un peu plus de 2 %, alors qu’il ne dépassait pas la barre du 1 % avant la crise de 2008.
  • Les prêteurs alternatifs desservent généralement ceux qui cherchent un financement hypothécaire, mais qui ne répondent pas aux exigences dorénavant plus strictes des prêteurs traditionnels.
  • Les prêteurs alternatifs assument un plus grand risque en faisant affaire avec les clients que les banques et coopératives de crédit ont rejetés. Pour compenser ce risque accru, les taux d’intérêt proposés sont plus élevés.