• Dois-je payer ma dette d’études le plus rapidement possible? 
  • Est-ce que ma dette d’étudiant peut m’empêcher d’obtenir une hypothèque? 
  • Comment le REER peut-il m’aider à acquérir une maison, malgré ma dette d’études?
  • Un loyer de 700 $ par mois, est-ce l’équivalent d’une hypothèque de 700 $ par mois?

Récemment, une vaste enquête canadienne démontrait que les enfants du millénaire (âgés de 19 à 35 ans en 2016) ne ressentent aucune urgence à se procurer une première maison. Concrètement, c’est près de trois répondants sur quatre qui ne sont pas pressés de devenir propriétaires.  Parions qu’après mûre réflexion, bien des milléniaux feront le saut de locataire à propriétaire dans une proportion plus grande que dans ces statistiques. Un jeune sur quatre juge tout de même très probable l’achat d’une propriété dans la prochaine année… et se retrouvera peut-être avec une hypothèque, en plus d’une dette d’études.

La dette d’études, un fardeau de taille

De plus en plus de jeunes diplômés terminent leurs études avec une dette importante, qu’ils traîneront pendant plusieurs années (la moyenne québécoise était de 13 967 $, en 2011, selon la Fédération étudiante universitaire du Québec). Même si les taux des programmes d’aide financière sont plutôt avantageux, il n’en demeure pas moins qu’avoir une dette à rembourser après de longues études universitaires peut devenir un très lourd fardeau. 

Non seulement on peut facilement se retrouver avec des paiements de plus de 1 000 $ par mois (si on veut terminer de rembourser un jour, il faut ce qu’il faut!), mais une telle dette envers le gouvernement s’accompagne souvent d’une marge de crédit personnelle de plusieurs milliers de dollars… à un taux moins avantageux. Cela pourrait vous bloquer dans l’obtention d’un prêt hypothécaire, même si vous avez un salaire de 50 000 $ par année ou plus.

Payer un loyer ou une maison?

Lorsqu’on verse chaque mois 600 $ ou 700 $ au propriétaire de notre logement montréalais, il est normal de lorgner du côté de l’achat d’une maison bien à nous. « Mon oncle paie 700 $ d’hypothèque pour sa maison sur la Rive-Nord, je suis capable de me payer ça », diront certains. Mais le piège est bien réel : un paiement d’hypothèque de 700 $ est très différent d’un loyer du même montant.  Après avoir payé l’hypothèque, il reste quelques « détails » à régler : les taxes municipales, les réparations, les rénovations, l’entretien extérieur, l’achat d’électroménagers (au besoin), sans oublier le câble et l’électricité, qui étaient peut-être inclus dans votre loyer. 

Investir dans un REER et payer sa dette

Alors, comment rembourser votre dette d’études rapidement et accéder à la propriété dans un délai raisonnable? Investissez dans un REER, que vous convertirez finalement en RAP (régime d’accession à la propriété), en réduisant un peu vos paiements sur votre dette.  En plaçant votre argent dans un REER, vous accumulerez des sommes qui vous feront économiser de l’impôt chaque année, et celui-ci fructifiera dans le temps. Au moment de l’achat de votre première maison, vous aurez ainsi accès à une bonne mise de fonds, qui vous permettra certainement d’économiser en intérêts.

Donc, en cotisant à votre REER chaque mois (ou directement sur chaque paie, c’est encore plus facile!), vous rembourserez peut-être moins rapidement votre dette d’études, mais vous économiserez de l’impôt et vous amasserez votre mise de fonds. Les placements REER prendront aussi normalement plus de valeur qu’il vous en coûtera en intérêts sur votre dette. Au bout du compte, vous économiserez assurément quelques milliers de dollars. 

  • Investir une partie de ses revenus dans un REER plutôt que de rembourser une dette d’études à faible taux d’intérêt peut être très avantageux. 
  • Cotiser dans un REER à partir de sa paie est une excellente façon d’amasser de l’argent pour acquérir une première maison grâce au RAP. 
  • Même si le montant du loyer est semblable au paiement de l’hypothèque sur une maison, plusieurs autres dépenses font en sorte que le coût est bien différent.