Statistique Canada a rapporté ce matin que l’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 1,7 % en rythme annuel en avril. Il s’agit d’un deuxième repli consécutif de l’inflation au pays ( 2,3 % en mars et 2,6 % en février) et aussi de la hausse des prix la plus faible en sept mois.

Toutefois, l’agence fédérale précise que ce ralentissement de l’inflation est principalement attribuable à une forte baisse des prix de l’énergie (-12,7 %). En excluant l’énergie, l’IPC est plutôt en hausse (2,9 % en avril contre 2,5 % en mars).

Ce sont surtout les prix de l’essence qui ont reculé le mois dernier, affichant une baisse de 18,1 % d’une année à l’autre, principalement en raison de l’élimination de la tarification du carbone. La diminution des prix du pétrole brut a également contribué à ce recul, la demande mondiale de pétrole ayant fléchi sous l’effet du ralentissement du commerce international, lié aux droits de douane.

Implications

Il s’agit malheureusement d’une bonne nouvelle qui n’en est pas vraiment une. Normalement, la baisse du taux d’inflation devrait, d’une part, offrir une certaine marge de manœuvre à la Banque du Canada pour abaisser son taux directeur le 4 juin prochain et, d’autre part, contribuer à faire baisser les attentes inflationnistes, ce qui réduirait la pression sur les taux de rendement des obligations gouvernementales, qui dictent les taux hypothécaires fixes. Cependant, l’inflation s’avère légèrement supérieure aux attentes des marchés. De plus, le rebond de l’inflation une fois l’énergie exclue est préoccupant.